Murmures de dragon sous le mont Fuji

Avec cet article je renoue avec ma passion première, celle de l’art japonais.

Quoi de mieux que de se faire plaisir avec un artiste comme Hokusai…

… et une figure aussi belle qu’incontournable qu’est celle du mont Fuji ?

Donc aujourd’hui je te présente une œuvre qui figure dans mon palmarès ultime, le ehon* “Cent vues du mont Fuji” (3 volumes) de Katsushika Hokusai (1760-1849) publié entre 1834 et 1835 pour les deux premiers volumes et les années 1840 pour le troisième.

Outre la force et la virtuosité que l’on connaît des estampes de Hokusai, ce qu’on trouve dans ses ehon c’est aussi un humour et une audace extraordinaire.

Pour voir ça en détail, je te propose de découvrir une des planches du volume 2 intitulée “Tôryû no fuji”.

* voir en bas de page pour le glossaire des termes japonais.

http://www.degener.com/1606-35a.htm

Quelques jeux de mots

Tout d’abord, parlons humour.

Dans chaque estampe, on trouve toujours un cartouche mentionnant le nom de la série à laquelle appartient l’image, mais aussi le nom de la scène. On trouve ensuite différents sceaux permettant d’identifier les différents artistes ayant travaillé sur l’image (graveur, imprimeur, éditeur, etc.).

Dans les ehon, c’est bien sûr différent. On trouve sur l’image en elle-même uniquement le titre de la planche (on trouvera parfois sur la tranche le titre de l’ouvrage). Ici les cartouches sont minimalistes.

Le titre de cette planche : “Tôryû no fuji” (登龍の不二) (oui, ça se lit de haut en bas et de droite à gauche).

Et là, magie du japonais, plusieurs images nous sautent aux yeux!

Le mont Fuji en japonais s’écrit normalement avec les kanji suivants : 富士山 (fujisan), littéralement la montagne (山) de la richesse (富) et de l’abondance (士).

Alors pourquoi Hokusai a-t-il utilisé d’autres kanji ?

Tout simplement pour créer la surprise et donner plus de profondeur à son œuvre.

不二 (fuji) se prononce de la même manière que 富士 (fuji).

Par contre, si l’un signifie la “montagne de la richesse et de l’abondance”, l’autre signifie “dont il n’y en a pas deux” ou ” sans égal”.

Hokusai joue donc sur les mots sans rien enlever à l’aura sacrée de la montagne la plus haute du Japon (3776 m), symbole national par excellence et source intarissable d’inspiration artistique.

Mais ce n’est pas fini avec les jeux de mots…

Parce que Hokusai est très fort à ce jeu, mais aussi parce que les amateurs d’images sont friands de ce genre de raffinements.

On se rappelle aussi que l’objectif de ces ehon est d’être vendus… Si une série d’estampes de haute qualité pourra se vendre très cher à des amateurs fortunés, les ehon sont destinés à un plus large public. De la même manière, si une estampe peut se vendre à l’unité, le ehon se vend en plusieurs volumes. Or, si l’éditeur veut que l’acheteur revienne pour le volume 2, il faut lui donner de quoi assouvir sa soif de jeux, de surprises et de nouveautés.

C’est là que l’imagination et l’audace graphique de Hokusai entrent en scène.

Revenons au titre de cette planche : “Tôryû no fuji” (登龍の不二) et plus particulièrement cette fois sur 登龍 (tôryû).

Pour un Japonais, le lien se fait tout de suite avec l’expression “登龍門” (tôryûmon) qui signifie “les portes du succès” ou “ouvrir la voie au succès”.

En revanche, si on prend les kanji séparément, on a 登 “grimper” et 龍 “dragon”, ce qui nous donne littéralement “dragon grimpant”. Un lien subtil est ainsi fait avec les deux éléments prédominants de cette planche : le dragon et le mont Fuji.

Il s’agit donc de nouveau d’un jeu de mots délicat mêlant bon augure jeu visuel. Cette mise en abyme du thème à plusieurs niveaux est un des aspects sophistiqués recherché par les amateurs d’estampes de l’époque Edo.

Et toi, quel titre tu préfères alors ?

Fuji au dragon grimpant ou Fuji de la voie du succès ?

Prouesse graphique en toute simplicité

Si ses grandes estampes nishiki-e telles que la célèbre série “Trente-six vues du mont Fuji”, outre leur beauté, sont parfois un peu figées, les illustrations de livre de Hokusai sont toujours pleines de vigueur. A tel point qu’on doit être capable de pouvoir fermer le livre si on se sent submergé d’émotions !

La beauté graphique et la vigueur des lignes sont ce qui fait la force des illustrations de livre de Hokusai.

Si les estampes luxueuses sont recherchées pour la variété subtile des couleurs (dont le fameux bleu de Prusse qui, suivant un effet de mode, est particulièrement mis à l’honneur dans les”Trente-six vues du mont Fuji” ) et les effets techniques (gaufrage, etc.), les ehon sont de simple feuilles de papier de riz imprimées en noir et blanc.

La magie opère donc ailleurs.

Entre les formes et les lignes.

Le mont Fuji, figure par excellence de la grandeur et de la beauté du Japon, prend à lui seul toute la première page (oui, un ehon se lit de droite à gauche!). Ses lignes épurées touchent le ciel, libre de toute nuisance.

Vient ensuite le dragon et sa force intrinsèque. Il amène la foudre et les nuages, eux aussi stylisés en de belles volutes régulières.

Les contrastes sont saisissants :

  • la sobriété du Fuji contre les détails du dragon
  • le lointain clair contre le proche foncé (il s’agit d’un code graphique)
  • la diagonale forte provoquée par l’écart entre nos deux motifs (Fuji en haut à droite et dragon en bas à gauche).

Un mot encore sur la technique d’impression.

Il est intéressant de rappeler ici que si Hokusai est l’auteur de ces images, il n’en est pas l’exécuteur.

Je m’explique.

Hokusai fournit le dessin en lui-même, que lui a commandé l’éditeur. C’est ensuite l’éditeur qui choisit un graveur puis un imprimeur qui vont à tour de rôle prêter leur talent pour faire de ces images les chefs-d’œuvre que l’on connaît aujourd’hui.

Je le mentionne ici pour souligner l’importance de chaque aspect de la création d’une estampe, notamment celui de l’impression, car c’est elle qui va rendre l’estampe unique.

Si la planche est gravée une fois, elle doit être re-encrée avant chaque passage d’impression. On peut donc trouver différentes versions d’une même œuvre dû au choix de l’imprimeur.

C’est surtout valable pour les nishiki-e, mais on retrouve aussi cet aspect ici par exemple avec le dégradé en bas de l’image ou le détail dans les volutes.

Chaque passage est l’occasion d’infimes variations.

Pour aller plus loin

  • J’en profite aussi pour te dire qu’une conférence dédiée au motif du mont Fuji vu par Hokusai sera disponible dans un Set Box de Noël mis en vente dans ma boutique éphémère du 28 novembre au 04 décembre prochain (lien valable dès 17h le 28 novembre). Idéal à glisser sous le sapin des passionnés du Japon!

Vocabulaire

ehon : littéralement “livre d’images“. En opposition aux yomihon de l’époque Edo où le texte était prédominant. Dans les ehon on trouve généralement une succession d’images avec parfois une page de texte en début et en fin de volume uniquement. Ces ehon servaient entre autres de manuels didactiques pour les amateurs d’art.

kanji : idéogrammes chinois utilisés dans la langue japonaise.

nishiki-e : “estampes de brocard”. Ce terme est utilisé pour les séries d’estampes luxueuses de très haute qualité destinées à de riches amateurs. Contrairement aux impressions de livres ou autres estampes de moins bonne qualité, ces images présentaient une variété de couleurs et de nuances significatives ainsi qu’un raffinement dans les détails comme la technique de gaufrage (karazuri) ou l’utilisation de mica (à base de silice) pour donner un effet brillant. En général, les estampes que l’on trouve dans les musées occidentaux sont des nishiki-e.

Tout savoir sur les mots de césure

Le mot de césure ou kireji (son rôle et son utilisation) reste un point particulièrement ardu de l’écriture de haiku. Simplement parce qu’on le résume souvent à “une pause” ou “une respiration”. Le mot de césure est tellement plus que ça.

Quelques fausses croyances…

La césure n’est pas une pause.

La césure n’est pas une respiration.

La césure n’est pas “un truc” qu’on peut ignorer (parce qu’on sait pas à quoi ça sert…).

… et nouvelles conceptions

La césure est un MOT de césure.  Ça donne déjà du corps à la chose. C’est un mot, il a un rôle, une place dans la phrase et peut être agencé selon les besoins.

Le mot de césure donne une nuance émotionnelle (forte) au poème.

Le mot de césure donne de la profondeur au poème.

Concrètement ça donne quoi ?

Césure en japonaisÉmotionsÉquivalence en français ?
yasurprise, étonnement, admiration
invite le lecteur à la réflexion
(celle qui se rapproche le plus de la fameuse “pause”)
ainsi, peut-être,
ici on jouera sur les associations de mots inhabituels
kanaemphase, admirationquel/quelle
choisi un adjectif au superlatif ou incitant l’emphase
oh ! ah ! (à utiliser avec parcimonie)
keriprise de conscience face à
une scène passée, nostalgie
enfin, voilà, alors, hélas
kaquestionjouer sur l’inversion sujet/verbe,
questionner le lecteur sur sa perception des choses ou de la scène proposée,
mots interrogatifs

Quelques exemples

ya – étonnement

Souvent en fin de ligne 2, laisse un espace et surprend le lecteur avec une chute en ligne 3.

bourgeon d’automne

la vieille dame attend

son dernier éclat

kana – emphase

pluies diluviennes

la montagne en silence

a pris des couleurs

keri – prise de conscience, nostalgie

sur ma joue enfin

plus de sombres regrets mais

le baiser du vent

ka – question

sais-tu l’entendre ?

la voix du chrysanthème

dans le vieux jardin

# Astuce #

Pour t’aider à sentir ces nuances et la variété des possibles que les mots de césure peuvent amener dans tes haiku, trouve une édition bilingue des poèmes de ton auteur japonais préféré et analyse les poèmes. En japonais, quel mot de césure est utilisé? Comment est-ce que le traducteur a choisi de le transcrire? etc. Plus tu te poses de questions et plus tu vas commencer à faire des choix conscients dans ton écriture de haiku.

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Le livre du mois – octobre 2022

Nagori, la nostalgie de la saison qui vient de nous quitter

SEKIGUCHI Ryoko

“Dans nagori, attachement, nostalgie et temporalités se mêlent.

Nagori évoque à la fois une nostalgie de notre part, pour une chose qui nous quitte ou que nous quittons, et la notion de quelque chose qui décale légèrement la saison, comme si cette chose même (par exemple des fleurs, la neige) ne quittait qu’à regret ce monde, et la saison qui est la sienne. C’est à la fois la chose et la personne qui la contemple qui sont dans le regret du départ.

L’étymologie du mot se rapporte à nami-nokori, “reste des vagues”, qui désigne l’empreinte laissée par les vagues après qu’elles se sont retirées de la plage. Cela comprend à la fois la trace des vagues, ces sillons immatériels dessinés par les vagues sur le sable, et les algues, coquillages, morceaux de bois et galets abandonnés sur leur passage. Il n’y a ni raison ni logique à cette accumulation en dépôt, mais une fois qu’elle est là, elle s’y établit pour un temps, éphémère.” *

….

Ce livre est court et efficace, à la japonaise!

L’auteure aborde des thèmes variés comme les 72 saisons, le haiku, la cuisine japonaise ou encore les marchés en Occident pour nous faire réfléchir à notre propre ressenti face aux passages des saisons. Et en japonais tu as un mot dédié pour décrire le “reste des vagues” et ça c’est juste poétiquement génial !

Qu’est-ce que tu en dit?

Est-ce qu’il y a aussi un mot en français mais que je ne connais pas? parce qu’en Suisse on a beau chercher, mais la mer, y a pas… du coup j’ai peut-être simplement pas le bon vocabulaire.

.

Au plaisir de lire tes commentaires!

…….

* SEKIGUCHI Ryoko, Nagori, la nostalgie de la saison qui vient de nous quit, P.O.L éditeur, 2018, p.31-32.

Haiku décortiqué #1 : Masaoka Shiki

Entends-tu danser les feuilles mortes ?

Le choix du kigo est fondamental pour transmettre à ton lecteur le cadre dans lequel tu souhaites qu’il se balade. Un kigo se doit d’être efficace et certains mots laisseront plus de place à l’évasion imaginaire de ton lecteur.

Aujourd’hui je te propose de te pencher sur les feuilles mortes avec un poème de Masaoka Shiki. Ce kigo est riche et versatile car il évoque à lui seul différentes dimensions sensorielles : auditive, olfactive, visuelle ou encore temporelle.

Au niveau de la forme, qu’est-ce qu’on cherche?

  • 5-7-5 syllabes
  • 1 kigo
  • 1 césure

L’analyse en image :

————————–

5-7-5 syllabes

Ici on a un bel exemple de non-respect du compte des syllabes dans la traduction française. Pourquoi ? Parce que la priorité est mise sur le sens du poème.

Les traducteurs auraient pu ajouter des fioritures pour combler le nombre de syllabes, mais le haiku aurait perdu de sa force. Il est très difficile de traduire un haiku en respectant à la fois sa forme et son sens, sans en faire trop, sans expliquer tout en restant léger…

Littéralement on aurait pu mettre venues d’ailleurs en volant, car tondekuru signifie “venir en volant”.

Est-ce nécessaire ?

La réponse est non.

On cherche la légèreté ! Le travail du lecteur est justement d’imaginer le chemin de ces feuilles venues là. Par association d’idée (une feuille ne rampe pas, ne croule pas, etc.), l’image est claire sans pour autant avoir besoin de mentionner chaque détail au risque d’empâter le poème inutilement.

Le kigo

Ici on pourrait argumenter qu’il y a deux kigo : fin de l’automne (kureru aki) et les feuilles mortes (rakuyô).

Dans ce cas, le kigo principal est fin de l’automne. C’est un kigo assez large, n’est-ce pas? Donc pour préciser sa pensée et évoquer un sentiment plus clair, Shiki pointe ce qu’il veut que l’on regarde, à savoir les feuilles mortes.

La fin de l’automne voit les feuilles ayant pris des couleurs de feu et de flamme (au début de l’automne) sombrer dans les ocres et s’éteindre peu à peu. D’ailleurs, la césure joue son rôle à merveille !

Notons que le verbe kureru est intéressant car il signifie “faire sombre”. Il est par exemple utilisé pour dire “le jour tombe” (hi ga kureru) ou “l’année touche à sa fin” (toshi ga kureru). On a donc clairement cette notion de fin, mais aussi cette notion luminosité qui s’estompe, de jour qui raccourcissent, de saison qui avance vers l’hiver… Le choix des mots est fondamental !

La césure (kireji)

Ici le mot de césure en japonais est ya. Comme la plupart des mots de césure, une traduction directe en français est impossible… mais il vient mettre l’accent sur le mot qu’il précède, ici rakuyô, et lui donne une nuance émotive liée à l’admiration ou l’exclamation. En français, les traducteurs ont choisis de placer ce mot, les feuilles mortes, en première ligne, pour nous signifier son importance.

Notons qu rakuyô signifie littéralement la défoliation ou la chute des feuilles (mortes). On a déjà une dimension en plus que simplement les feuilles mortes. L’accent est mis sur la “vie” de la feuille plus que sur sa mort. Cet aspect est accentué encore par la deuxième ligne : venues d’ailleurs. Le jeu sur l’association incongrue entre les feuilles mortes et l’action de venir, qui implique un mouvement, une vie, donne toute sa force à ce haiku.

On comprends mieux pourquoi cette deuxième allusion à l’automne est en réalité utile : elle donne du mouvement, de la vie à l’ensemble.*

Si on se rappelle encore que Shiki, atteint d’une tuberculeuse osseuse, passera beaucoup de temps alité, avec pour seule distraction la vue sur son jardin, ce haiku revêt encore une autre dimension. La vue des feuilles mortes, dansant dans le vent, devient un véritable spectacle. Leur venue mystérieuse incite le poète à se demander d’où elles viennent avant de simplement se perdre dans la contemplation des couleurs et éventuellement se souvenir que la fin de l’automne est déjà là, annonçant également que la saison morte (l’hiver) n’est pas loin. Tout comme le poète se rappelle sans cesse que sa propre mort n’est probablement pas loin non plus…

Alors…

Qu’est-ce que tu en dis ? Est-ce que ce genre d’analyse poussée t’aide, te questionne, te confond en perplexité ? N’hésite pas à partager tes ressentis avec moi en commentaire de cet article.

… … …

* Quand je te donne des conseils sur l’écriture de haiku, je commence toujours par dire “évite les répétitions de kigo”… Ici je vais nuancer un peu.

Comme on l’a vu avec Shiki, si on sait ce qu’on fait et que la répétition de l’évocation de la saison fait sens et donne de la force au poème, alors il n’y a pas de problème! A l’inverse, souvent lorsque l’on débute dans l’écriture de haiku, on a tendance à décrire ce qu’on voit, un sentiment, etc. Dans ce cas là, ajouter plus d’un kigo n’est souvent pas voulu ou maladroit.

Il s’agit donc de faire un pas de plus dans la construction de ton haiku en réfléchissant à la place, au rôle de chaque mot dans ton poème. Est-ce que chaque élément est pertinent? Est-ce que les images évoquées sont claires ? Est-ce qu’il y a peut-être trop d’évocations différentes qui pourraient perdre le lecteur?

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Pour t’aider à toujours mieux comprendre comment fonctionne un haiku pour au final réussir à mettre plus de légèreté et plus d’émotions dans tes poèmes, je lance cette série “Haiku décortiqué”.

Pour plus d’astuce rejoins ma newsletter dédiée au haiku et à la littérature japonaise. Tu peux t’inscrire via le formulaire présent dans le menu d’en-tête.

(C) Le Japon avec Andrea, 2022, tous droits réservés.

Petit point sur… Le Kukai !

Le Kukai de mai 2022 vient de se terminer et j’avais envie de te partager plus en détails ce qu’est un Kukai pour, peut-être, te donner envie de participer au prochain!

句会 ou くかい

Littéralement : ku de haiku et kai la réunion, soit une réunion où on écrit des haiku!

  • En temps normal, les poètes se retrouvent dans un lieu calme et propice à la création, choisissent un thème en lien avec la saison du moment et écrivent des haiku.
  • En fin de rencontre, les haiku sont anonymisés, lus à voix haute à tour de rôle (chaque auteur ne lisant pas ses propres poèmes) et enfin soumis à un vote.
  • Chaque auteur a trois points qu’il peut donner à son gré.
  • Une fois les points attribués et le décompte fait, les noms des auteurs sont révélés et on choisit de créer ou non une anthologie / publication.

Lors de ces réunions poétiques, l’accent est mis sur l’échange et l’oralité du haiku, qui n’est plus simple fait de plume, mais prend à travers la voix qui le porte une aura profonde, pleine d’émotions et parfois surprenante aux oreilles de son auteur.

C’est cette expérience que je souhaite te transmettre à travers mes Kukai virtuel en ligne (gratuit). Malgré le fait que nous soyons éloigné géographiquement, le force poétique du haiku réside dans la nature qui nous entoure et ainsi un thème peut résonner de mille façons.

Pour savoir si un Kukai est en cours ou va bientôt commencer, rendez-vous sur campsite.bio/lejaponavecandrea et cherche “Inscription Kukai”.

Au plaisir de te lire et de partager la passion des mots avec toi !

Haiku : avant/après

Pour t’aider à comprendre la différence entre un haiku et un bon haiku, quoi de mieux qu’un bon avant/après où je te présente un de mes haiku écrit entre 2017 et 2020 et où je décortique chaque éléments pour essayer d’aller plus loin dans l’expression de l’émotion, sans tomber dans les clichés “carte-postale”, la répétition ou la lourdeur. C’est parti!

Alors, qu’est-ce que tu en dis? Est-ce que tu préfères la première ou la deuxième version?

Est-ce que toi aussi tu tombes parfois dans les travers de la répétition ou les clichés “carte-postale” pour faire joli? Ne t’inquiète pas, on le fait tous! Plus tu avances sur ton chemin d’écriture, plus tu lis les haiku des autres et plus tu partages les tiens et plus tu réussis à cerner tes difficultés, voir où sont les points qui te gènes et comment y remédier!

Si tu veux être accompagné.e sur ce chemin, rejoins mon Haiku Membership (au mois au au semestre).

Un vent de changement souffle sur Des Expos en Folie…

Des Expos en Folie avait pour mission profonde de vous faire découvrir les musées autrement… or, la situation sanitaire cumulée à d’autres réalités de ma condition d’indépendante rend les visites au musée compliquées. Dès lors, il m’a fallu une certaine gymnastique mentale intense pour essayer de garder des liens avec l’ancienne version de moi-même. et ce avec plus ou moins de succès

Aujourd’hui tout est plus clair et plus simple.

Je dois me consacrer au lancement de mon nouveau projet : “Le Japon avec Andréa”, où je propose des cours de langue pour préparer votre voyage au Japon, des webinaires gratuits pour vous encourager à rêver votre Japon, des conférences en ligne pour vous permettre de découvrir ou redécouvrir la richesse de la culture nippone, le tout sans les contraintes que je m’imposais toute seule jusque-là. C’est encore un peu le chantier, mais c’est un chantier passionnant et motivant…

Je vous avouerai que ces derniers mois ont été riches de révélations sur mon moi profond et sur ce que je désire vraiment. Durant les 4 dernières années où j’ai monté mon activité indépendante, j’ai beaucoup travaillé, me suis remise en question 1 million de fois et au final je me suis totalement épuisée. Aujourd’hui je suis capable de le voir et d’en tirer des conclusions… pour moi, pour mon entreprise et au final pour vous aussi !

De manière concrète, qu’est-ce que ça veut dire?

Pour vous rien ne change vraiment vu que j’ai déjà opéré un changement dans mes contenus depuis avril dernier. Les conférences en ligne sur l’art et la littérature japonaise continuent, les ateliers créatifs autour de Hokusai et du haiku continuent et “Le livre du mois” continue pour ceux qui sont inscrits à l’autre liste de diffusion. Ce qui change c’est l’enveloppe. Dès le mois prochain vous recevrez la newsletter via “Le Japon avec Andréa”. Dès le mois prochain, il y aura plus de contenu lié au voyage, au rêve, au plaisir de découvrir, mais aussi du contenu lié à la langue japonaise et pourquoi votre vie n’en sera que meilleure si vous vous y mettez ! (oui, je sais, pas de pression…)

En résumé, Des Expos en Folie (les activités en lien avec l’histoire de l’art et les ateliers créatifs) continuera de vivre à travers la nouvelle forme que prend mon entreprise, elle n’en sera simplement plus le focus.

“Le Japon avec Andréa” propose de vivre le Japon au quotidien ou en tout d’essayer! A travers cette évolution de forme et de contenu, je renoue pleinement avec ma passion pour le Japon, sa langue, sa culture et oui, je m’éclate complètement! Je réalise surtout à quel point je me suis éloignée (plus ou moins consciemment) de ce domaine où mon cœur  et mon âme me ramènent enfin.

Si la nouvelle direction que prend mon chemin ne rejoint pas le vôtre, si vous sentez que vous avez besoin d’autre chose ailleurs, je comprends tout à fait et vous dis bonne route! Si au contraire vous êtes curieu.se.x ou que quelque part mes mots vous ont touché même si ce n’est pas encore très clair, alors restez encore un peu !

Le premier événement organisé sous mon nouvel emblème aura lieu le jeudi 21 octobre 2021 entre 12h et 13h. Il s’agit d’un webinaire gratuit où nous aborderons les”6 étapes pour préparer son voyage au Japon*. Je me réjouis vraiment de vous y retrouver si le coeur vous en dit.

Je découvre le webinaire gratuit !

Je vais m’arrêter là pour aujourd’hui. Si vous avez des questions je me ferais une joie d’y répondre.

Allez ! On part au Japon ensemble!

L’exposition “Un souffle de poésie” c’est la semaine prochaine !

Je suis tellement heureuse de pouvoir ENFIN vous présenter cette exposition ! Vous y découvrirez entre autres :

Haiga – aquarelle
  • des Haiga (haiku illustrés) à l’encre, à l’aquarelle ou au crayon, réalisés lors des différents ateliers créatifs organisés en 2020 et 2021.
  • des Haisha (haiku sur photo), seul ou en collaboration, ces photos vous emmèneront au Japon en un souffle!
  • un Haisha collectif (réalisé en ligne entre 2020 et 2021) autour d’une photographie de Bernard Villat.
Haisha collectif
  • des Sumi-e (peinture au lavis), pour ajouter encore un peu de délicatesse à l’ensemble.
  • des photographies de Bernard Villat prises lors de son voyage au Japon en 2010 et qui pourront vous servir d’inspiration pour vos premiers haiku (livre d’or à disposition).
  • des Haiku gravés sur verre grâce à ma collaboration avec Isabelle van den Berghe, artiste de l’Espace Gaimont. Les jeux de lumières vous raviront !
Sumi-e
  • des Leporellos fais main et peints à la manière de rouleaux maki-e. Entre poèmes et dessins, la ligne est maîtresse.
  • un espace Boutique vous proposera des articles de papeterie:
    • carnets A6 parsemés de poèmes
    • des cartes postales
    • des leporellos vierges
    • des “Hai-cha”(ma dernière création!) c’est-à-dire des sachets de thé agrémentés de haiku du matin, de l’après-midi et du soir pour vivre la magie du haiku au quotidien!
Hai-cha

Rendez-vous le week-end prochain, du 08 au 10 octobre, à l’Espace Gaimont (9 ch. Gaimont, 1213 Petit-Lancy).

Vernissage : vendredi 08 octobre dès 17h.

Exposition : samedi 09 – 11h à 18h et dimanche 10 octobre – 11h à 17h

Finissage lecture & musique : dimanche 10 octobre entre 15h et 16h

Selon les directives officielles, la présentation d’un certificat Covid est nécessaire pour accéder à l’exposition. Merci de votre compréhension.