Un livre… Une œuvre… #14

Pour cette nouvelle publication “Un livre / Une œuvre” en tandem avec Cyclolittérature nous vous emmenons à Prague avec Egon Schiele et Gustav Klimt, tout en découvrant une autre facette de l’œuvre de Schiele grâce au livre de Jean-François Fournier. A vos librairie!

Fichier à lire ou à télécharger ICI

www.desexposenfolie.ch

www.baladesavelo.ch

#desexposenfolie, #cyclolittérature, #unlivreuneoeuvre, #littérature, #art, #plaisirdelire, #egonschiele, #gustavklimt, #lebaiser, #lecardinaletlanonne, #jeanfrançoisfournier, #évasion, #janvier2021

Image : Egon Schiele, Le Cardinal et la Nonne (Caresse), huile sur toile, 1912, Leopold Museum, Vienne.

Genève renoue avec le semi-confinement…

Bonsoir à tous!

Dès demain, lundi 18 janvier, Genève renoue avec le semi-confinement…

Nos activités en plein air et en accord avec les nouvelles mesures sont maintenues jusqu’à nouvel avis.

Les ateliers et cours de japonais organisés à l’Espace Gaimont sont pour le moment suspendus.

Nous vous remercions de votre compréhension.

#desexposenfolie,#mesurescovid19,#janvier2021, #adaptation, #courageàtous, #lacultureestessentielle, #médiationculturelle, #indépendant, #prenezsoindevous

Calendrier de l’Avent 2020 – 24 décembre 2020

Torii Kiyomitsu II 二代目 鳥居 清満, « Takarabune, le bateau du Trésor, sous la forme d’un homard, porte-bonheur des acteurs d’Ichikawa », 03-1832, Cabinet d’arts graphiques des Musées d’art et d’histoire, Genève, don Emilia Cuchet-Albaret.

Pour cette dernière porte du calendrier de l’Avent 2020, nous vous avons choisi une autre estampe japonaise représentant le « takarabune », le bateau du Trésor, qui dans le folklore japonais, est mené à travers les cieux par les sept dieux du bonheur pendant les trois premiers jours de l’an. Ici, ce thème est traité de manière particulière car il s’agit d’une planche annonçant le changement dans la dynastie d’acteur de kabuki de la famille Ichikawa. Ichikawa Danjuro VII (1791-1859) transmet son nom de scène à son fils de onze ans qui prend à son tour le nom de Dajuro VIII. Le bateau du Trésor, ici sous la forme d’un homard, porte-bonheur de la famille Ichikawa, transporte des éléments symboliquement forts : au centre, le « mon », le blason de la famille représenté par trois carrés les uns dans les autres, en haut à droite de ce « mon » le double poisson pour la chance et le corail pour la fortune, en bas à droite la tortue pour la longévité. On retrouve aussi en haut à gauche sous le poème deux chauves-souris stylisées également symbole de bonne fortune. Accompagnant la transmission du nom, cette œuvre est accompagnée de poèmes de la main du père et du fils. Le premier exprime ses vœux de succès et de bonne fortune à son fils et celui-ci répond par un poème exprimant sa volonté de faire honneur à sa famille en portant ce nom si célèbre dans le monde du théâtre kabuki. Que du bonheur donc, que nous voulions vous transmettre en cette fin d’année particulière et pour une fois de plus vous souhaiter le meilleur pour 2021 !

Calendrier de l’Avent 2020 – 23 décembre 2020

Anonyme, [Temple du dieu-Renard à Inari: estampe pour célébrer le Nouvel An] (Japon),  MAH Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève.

En vue de la semaine prochaine, une œuvre pour vous souhaiter le meilleur pour 2021 avec une représentation du dieu Inari, divinité des renards, de la fertilité et du riz, entre autres. Ici nous sommes en présence d’une estampe imprimée par le temple Inari à l’occasion du Nouvel An. On y trouve le dieu Inari sous sa forme animale en habits de cérémonie performant une danse rituelle de purification, symbolisée par les accessoires utilisés : dans la main gauche un éventail et dans la main droite un « ônusa » ou « haraegushi » (baguette magique en bois utilisée dans les rituels shinto et couvert de bandelettes de papier en zigzag « shide »). Faute de pouvoir se rendre au Japon admirer le temple principal dédié à Inari, le célèbre Fushimi Inari Taisha à Kyôto, nous vous partageons ces quelques notes de couleurs dansées par un renard en nous souhaitant des temps meilleurs pour très bientôt…

Calendrier de l’Avent 2020 – 22 décembre 2020

Ferdinand Hodler, « Femme en extase », 1911, MAH Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève. Achat, 1939.

On abandonne les paysages accueillants d’Hodler pour une représentation de personnage féminin où transitent les trois styles de l’artiste : réalisme, symbolisme et expressionnisme. Ici une femme en extase qui, loin des exemples mystiques liés à la religion et à l’ambiguïté subtile entre amour mystique et érotisme, donne libre court à un érotisme sublimé. Les teintes rouges de la robe ainsi que les fleurs qui entourent la figure accentuent ce lien à la passion et l’amour. Exprimant ses émotions grâce au mouvement de son corps, la danseuse italienne Giulia Leonardi, cette femme dansante au regard lointain, nous donne cette sensation d’intimité et de bien-être. Il faut bien sûr se remettre dans le contexte du début du XXe siècle où les femmes étaient engoncées dans des corsets et des règles sociales pesantes. Par contraste, cette extase féminine semble libre, entraînante et d’une douceur accueillante.

Calendrier de l’Avent 2020 – 21 décembre 2020

Félix Edouard Vallotton, « Les instruments de musique, planche 3 : Le Violon », 1896, MAH Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève.

Voici encore une œuvre de Vallotton… Oui, je sais, mais quand un artiste peut nous emmener si loin à travers les différentes facettes de son œuvre, on en profite ! Aujourd’hui, une planche de sa célèbre série de xylographie consacrée aux instruments de musique, série qui marque un tournant dans son œuvre. Ici le degré de synthèse formelle des éléments représentés atteint des sommets. Le fauteuil à peine souligné par un trait de lumière, le violon presque invisible si ce n’était cet archet reflétant la lueur de l’âtre. Les éléments du décor ne sont là que pour satisfaire notre besoin d’être rassurés par un sentiment de familiarité, alors que le sujet même de l’œuvre est plongé dans l’ombre. Le sentiment pesant qui émane de toute cette noirceur est contrebalancé par la chaleur du feu de cheminée qui met en évidence le jeu du musicien, nous rappelant l’élément essentiel et manquant de l’image : le son du violon, qui ne reste qu’à notre imagination de restituer. Si vous aimez ce style d’impression, nous vous invitons à découvrir les autres planches de cette série directement sur le site web du MAH et de leur magnifique catalogue en ligne : https://collections.geneve.ch/mah/ En un mot, allons au musée via leur catalogue en ligne en attendant de pouvoir y retourner sereinement physiquement.

Calendrier de l’Avent 2020 – 20 décembre 2020

Arthur Calame, « Soleil couchant à Vevey », 1885 ?; avant 1885 ?, Ville de Genève, Musées d’art et d’histoire.

Troisième fils du célèbre peintre suisse Alexandre Calame, Arthur Calame (1843-1919) a étudié la peinture avec son père avant de partir à Düsseldorf puis en Italie d’où il remmènera de nombreux paysages.Dans « Soleil couchant à Vevey », le traitement particulier de la lumière donne à l’œuvre sa dimension émotionnelle et nous rappelle les œuvres des romantiques. Ici la nature est comme sublimée, on lui donne la parole et elle se pare de ses plus beaux atours pour séduire le peintre avant tout, et les visiteurs du musée aujourd’hui ! D’un gris bleuté aux reflets cuivrés d’une fin de journée, le ciel et le lac d’une même tranquillité, accueillent cygnes et nuages dans leur douceur ouatée. Redécouvrons les peintres et les paysages suisses, ils valent le détour !